Une Eglise en état de résurrection

Edifiée en trois ans, à la suite du bombardement allié de la ville de Royan le 5 janvier 1945, l’église Notre Dame, due à l’architecte Guillaume Gillet et à l’ingénieur Bernard Lafaille, est un édifice majeur de l’architecture religieuse contemporaine, tant par ses dimensions (45 m de longueur sur 22 m de largeur, 36 m de hauteur avec un clocher culminant à près de 60 m) que par l’audace de sa conception (piliers en V, couverture en voile mince – 8 cm – de béton en « selle de cheval ») et l’emploi généralisé du béton brut.
Pouvant recevoir 2000 personnes dans sa nef en ellipse, qui lui donne l’allure d’un vaisseau, dotée de verrières en gemmail, d’une statuaire moderne et d’orgues de 3500 tuyaux, cet immense édifice fournit une traduction de notre temps à la recherche de la spiritualité dans un édifice cultuel.
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Fiche technique : Construction
Maîtres d’ouvrage : Ville de Royan ; Max Brusset, maire
Mandataire : Société coopérative de reconstruction immobilière d’églises et édifices culturels (La Renaissance des clochers) ; M. Grimal, président
Maîtres d’œuvre : Guillaume Gillet, architecte ; Baraton, Bauhain, Marc Hébrard, architectes d’opération ; Bernard Lafaille, M. Ou-Tseng, René Sarger, ingénieurs-conseils
Entrepreneurs : Delau et fils, maçonnerie et béton armé
Artistes : Claude Idoux, maître verrier ; Henri et Jean-Baptiste Martin-Granel, maîtres verriers
Dates de construction : conc. 1954, réal. : 1955-1958, inaug. : 07/1958
Usage initial et actuel : église paroissiale, 2 000 places
Coût, valeur 1955 : 100 MF, dont un cinquième pour les vitraux et l’orgue
Restauration
Maître d’ouvrage : Ville de Royan
Maître d’œuvre : Oudin Philippe, ACMH
Bureaux d’études : Véritas ; CEBTP Niort ; Laboratoire général de l’Est parisien ; CETE Bordeaux ; CETE Cherbourg ; Lucien Boudet ; Michel Bancon
Entreprises : 1970-1983 : société Soletanche (1970-1983 env. ) 1997-1999 : Degaine, béton armé ; Gautier SA, couverture ; Royan miroiterie, vitrerie
Dates des travaux : 1re tranche, clocher et beffroi : 1992-1996 ; 2e tranche, façades : 1997-1999 ; 3e tranche : couverture, déambulatoire, à l’étude
Coût total des travaux, estimation 1988 : 12,2 MF
Coût réel : 1re tranche : 5,5 MF ; 2e tranche : 6 MF
Financement mixte : État, ville